Season preview: Nashville Predators
Western Conference – Central division
La résistance se complique

Auteur d'une saison éblouissante l'an dernier, Pekka Rinne a permis à Nashville de remporter la première série de son histoire face aux Ducks d'Anaheim. Il devra briller encore cet hiver pour que les Predators fassent les playoffs.
Petit marché, petits moyens. Le défi de David Poile et Barry Trotz, le DG et l’entraîneur des Predators ne change pas d’année en année: construire une équipe compétitive sans les atouts dont peuvent disposer des franchises puissantes comme Detroit, Toronto, New York ou Montréal. Et les deux hommes s’y entendent à merveille, puisque les Preds ont participé à six des sept derniers play offs. L’an dernier, Nashville a même remporté la première série de son histoire face à Anaheim. Un résultat qu’il ne sera pas simple de réitérer, car la franchise a connu une saignée terrible cet été, en sus de connaître de difficiles négociations avec sa star, le défenseur Shea Weber. Le meilleur défenseur des Predators s’est vu accorder un contrat d’un an et 7,5M$ par la procédure d’arbitrage. Il reste donc à Nashville contrairement à Ward (Washington), Sullivan (Pittsburgh), Goc (Florida), Franson et Lombardi (Toronto) ou Dumont (UFA). De quoi altérer le potentiel de l’équipe, même si Matthew Lombardi n’a pu jouer que deux matchs l’an dernier à cause d’une commotion cérébrale, et Steve Sullivan seulement 44. Mais les deux points forts de l’équipe, la défense et le gardien, restent quasi inchangés. Pekka Rinne, auteur d’une saison fantastique l’an dernier, sera encore cette année un des meilleurs gardiens de la ligue. Plus hermétique défense du circuit (190 buts) encaissée, Nashville s’appuie sur la paire Ryan Suter/Shea Weber, sans doute la plus talentueuse et complémentaire de toute la NHL. Et même si les Predators ont perdu Cody Franson, Kevin Klein et Francis Bouillon sont de solides blueliners, et le séjour de Jonathon Blum avec le grand club a montré qu’il était prêt. C’est offensivement que Nashville a le plus de manques, avec aucun joueur à plus de 23 buts l’an dernier. Sergei Kostistyn a bien rebondi, et Patric Hornqvist est un compteur fiable, même s’il n’a pu rééditer sa saison 2009-2010. Poile a fait un bon coup en attirant Mike Fischer, et Martin Erat reste un bon attaquant de complément. Le reste est plus ordinaire, à l’exception de Colin Wilson, un attaquant américain prometteur, mais qui tarde à confirmer son talent au plus haut niveau. Les fans des Preds espèrent donc que le jeune Blake Geoffrion confirmera ses quelques bons matchs de la fin de saison dernière, et que le nouvel arrivant Nicklas Bergfors se montrera à la hauteur du talent qui avait convaincu New Jersey de le repêcher au 23e rang. De quoi, si tout s’enchaîne favorablement, espérer un maintien du potentiel offensif, et une place en séries. Mais Nashville va devoir batailler.
L’an dernier:
5e de la conférence Ouest avec 99 points. Éliminés en demi finale de conférence par les Canucks de Vancouver. Meilleur pointeur: Sergei Kostitsyn et Martin Erat (50 points). Meilleur buteur: Sergei Kostitsyn (23 buts).
Le joueur à suivre: Sergei Kostitsyn
A Montréal, personne n’a jamais douté du talent de Sergei Kostitsyn. Le frère d’Andrei est doué, très doué. C’est plutôt son attitude, son implication qui étaient douteuses. Mais depuis son arrivée à Nashville, l’ailier biélorusse semble avoir changé. Plus sérieux, moins râleur, « SK » a mis un peu de temps à se fondre dans le moule de Barry Trotz, mais une fois adapté, il a fait des ravages, terminant meilleur buteur et meilleur pointeur de la franchise au prix d’une série de 11 matchs avec au moins un point en fin de saison. Il a été plus anonyme en play-offs. A lui de prouver qu’il peut aussi être un joueur constant.
La relève: Toujours du talent en défensive
On finirait par se demander comment ils font. Quasiment à chaque repêchage, le scouting staff des Preds déniche de brillants défenseurs. Après les Weber, Suter, Hamhuis et autres Klein, deux perles se préparent à faire leur place dans la brigade défensive de Nashville. Ryan Ellis, premier choix de l’équipe en 2009, est l’un des plus brillants défenseurs offensifs sortis des rangs juniors depuis de longues années. Son jeu défensif et sa taille pourraient en revanche poser problème. Jonathon Blum, lui, a déjà fait ses débuts avec le grand club l’an dernier et montré beaucoup de promesses.
Le pronostic de TPPQB
« Les Preds risquent de vivre une saison délicate, et Pekka Rinne devra faire des prouesses pour qu’elle soit couronnée de succès. Mais Barry Trotz est un entraîneur capable de faire jouer son équipe au-dessus de la valeur intrinsèque de ses joueurs. Le potentiel offensif semble en voie de s’améliorer avec le talent des Wilson, Kostitsyn et Hornqvist et l’acquisition de Fischer. Nous voyons Nashville se qualifier pour les séries, ou, au pire, les manquer d’un rien. »