Season preview: Toronto Maple Leafs

Eastern Conference – Atlantic Division

Sur une pente ascendanteToronto50

Meilleur compteur des Leafs l'an dernier, Phil Kessel est l'un des attaquants les plus explosifs de la Ligue. En fin de contrat en juin, il devrait rempiler avec Toronto.

Meilleur compteur des Leafs l’an dernier, Phil Kessel est l’un des attaquants les plus explosifs de la Ligue. En fin de contrat en juin, il devrait rempiler avec Toronto.

Les fans de Toronto doivent encore en faire des cauchemars. Au printemps dernier, les Leafs avaient mis Boston dans les cordes. Une avance de 4-1 au TD Garden, alors qu’il ne restait même pas dix minutes à jouer dans le septième match de cette bouillante série. Sauf que les Bruins ne sont pas l’une des meilleures équipes de ces dernières années en playoffs pour rien. Horton, Lucic, puis Bergeron allaient combler le retard, puis le centre québécois tranchait les débats en prolongation. Un vrai crève-cœur pour le public torontois, qui retrouvait les playoffs après une interminable absence. Mais aussi la confirmation que cette équipe ontarienne n’est plus le faire-valoir de ces dernières saisons. Puissante, agressive, explosive offensivement, la formation de Randy Carlyle semble bâtie pour s’installer pari les prétendants réguliers aux playoffs. Même si la configuration de l’équipe a quelque peu changé cet été. Très peu utilisé l’an dernier, Mike Komisarek a vu son contrat racheté, mais c’est surtout le départ de Mikhail Grabovski que l’on retiendra. Le centre biélorusse avait pourtant signé l’été précédent un contrat de 5 ans, et devait encore en effectuer quatre pour la somme rondelette de 21,5M$. Décevant l’an dernier, Grabovski sera remplacé par un centre plus défensif, Dave Bolland, acquis de Chicago par le DG Dave Nonis contre trois choix de repêchage, et c’est Nazem Kadri qui occupera le poste de deuxième centre de l’équipe. L’ancien joueur des Knights de London s’est révélé l’an dernier, frôlant une moyenne d’un point par match pour terminer deuxième meilleur pointeur des Leafs. Le poste de premier centre reviendra, lui, à Tyler Bozak. Le grand complice de Phil Kessel s’est en effet entendu avec les Leafs pour une prolongation de 5 ans et 21 M$. Cher payé pour un joueur qui n’a qu’une saison de plus de 35 points au compteur depuis ses débuts dans la ligue. Il devrait tout de même piloter la première unité, avec LA star des Leafs, le très rapide et adroit Phil Kessel à sa droite. Et à sa gauche, Joffrey Lupul, pour qui l’arrivée à Toronto a coïncidé avec une explosion offensive inattendue, à sa gauche. Depuis deux ans, l’ancien des Ducks ou des Flyers score à des rythmes très élevés, une révélation tardive qui s’est révélé une véritable aubaine pour Toronto, qui pensait avoir mis la main sur un scoreur de deuxième trio. La deuxième unité verra donc Kadri entouré de deux costauds, l’ex Flyer James Van Riemsdyk, qui a connu une bonne première saison sous le maillot bleu et blanc, et le nouvel arrivant, David Clarkson. L’ancien Devil était le free agent le plus convoité de la ligue. Il a choisi de revenir chez lui, avec un très joli contrat à la clef (7 ans, 36,5 M$). Il devrait apporter un peu plus de grit au top 6 des Leafs, tout en apportant son écot offensif. Son arrivée relègue Nikolai Kulemin sur le troisième trio, avec Bolland, qui prend tout de suite une coloration plus offensive. Enfin, Toronto peut compter sur un très solide centre de quatrième trio avec Jay McClement, grand spécialiste du penalty kill. Le reste de l’alignement offensif est soit très musclé, à l’image des Colton Orr ou Frazer Mc Laren, soit jeune, à l’image de Jerry d’Amigo ou Joe Colborne.

Gros duel devant le filet
La défensive, sans être brillante, est solide, avec un Dion Phaneuf qui a connu une belle saison, et qui sera dans sa dernière année de contrat. Cody Franson a lui aussi fait de belles choses, mais il n’était pas encore signé au moment où nous bouclions cet article. Carl Gunnarsson est un solide défenseur, et Jake Gardiner, malgré une année pas évidente, un jeune arrière au potentiel certain. On n’en dira pas autant de John Michael Liles, qui a beaucoup ralenti, ou de Mark Fraser, qui est un joueur de complément. En revanche, Morgan Rielly a tout ce qu’il faut pour devenir un excellent défenseur offensif. Mais il devra gagner sa place. Toronto a aussi tenté le pari de signer Paul Ranger, après deux saisons complètes sans jouer et un séjour avec les Marlies, l’équipe AHL de Toronto. Mais le vrai point d’interrogation de cet saison se situe au niveau du filet. Critiqué l’année précédente, James Reimer a spectaculairement rebondi l’an dernier, affichant des statistiques impressionnantes, et notamment un très bon pourcentage d’arrêt (92,4%). Ça n’a pas empêché Dave Nonis d’aller lui chercher un concurrent, et pas n’importe lequel. Considéré par les spécialistes comme une future star à son poste, Jonathan Bernier arrive avec beaucoup d’arguments pour contester le statut de titulaire de Reimer. Gardien très confiant en ses moyens, il dispose de réflexes surprenants, et est tout à faire capable de voler un match par une prestation haut de gamme. Dave Nonis n’a d’ailleurs pas hésité à mettre le prix, envoyant Matt Frattin, un ailier qui progressait pourtant bien, et un choix de deuxième ronde, sans compter le backup de Reimer, Ben Scrivens. Un choix intelligent, dans la mesure où Bernier est un excellent gardien. Mais un choix qui risque de provoquer des remous dans l’équipe, alors que Reimer faisait très bien le travail l’an dernier. Et dans une ville aussi dingue de hockey que Toronto, la controverse risque de durer toute la saison.

L’an dernier:

5e de la conférence Est avec 57 points. Eliminés au premier tour des playoffs par Boston (4-3). Meilleur pointeur et buteur: Phil Kessel (52 points, 20 buts).

Le joueur à suivre: Jonathan Bernier

BernierJames Reimer a beau avoir connu une brillante saison dans le filet des Leafs, ça n’était pas suffisant pour que Dave Nonis laisse passer l’occasion de mettre la main sur le gardien des Kings. Réputé pour être l’un des plus sûrs espoirs du poste, le Québécois va enfin avoir sa chance. Pas en tant qu’incontestable numéro 1, mais en tant que concurrent désigné de Reimer. L’occasion de prouver que toutes les louanges qui accompagnent son parcours ne sont pas usurpées.

La relève: Du renfort pour la défense

Morgan Reilly, le défenseur de Moose Jaw, est très certainement le plus bel espoir des Leafs. C’est aussi le seul petit gabarit dans une escouade de jeunes talents où la constante est le gabarit imposant. A l’image du choix de première ronde de juin dernier, l’imposant centre québécois Frédérick Gauthier, futur centre numéro 2 ou 3, de Tyler Biggs, le « nouveau Lucic » version torontoise ou de Joe Colborne, un talentueux centre dont le développement est toutefois un peu lent. Toronto compte aussi sur deux bons jeunes défenseurs, Stuart Percy et Matt Finn.

Le pronostic de TPPQB

Vegasodds25« La progression sera-t-elle linéaire? Intéressante l’an dernier, l’équipe ontarienne a les moyens de confirmer ses promesses. Complète dans toutes ses lignes, physique, elle devra progresser sur le plan défensif, et éviter de voir ses gardiens replonger. Pour passer un vrai palier, elle devra toutefois probablement améliorer le poste de centre numéro 1. »