Season preview: Boston Bruins

Eastern Conference – Atlantic Division

Relooking pour un finalisteBoston50

Remarquable lors des derniers playoffs, malgré de nombreuses blessures, Patrice Bergeron s'impose de plus en plus comme le leader des Bruins.

Remarquable lors des derniers playoffs, malgré une véritable collection de blessures, Patrice Bergeron s’impose de plus en plus comme l’un des grands leaders des Bruins.

Ils sont six à avoir quitté Boston cet été après avoir participé à la deuxième finale en trois ans de la franchise du Massachussets. Et ce ne sont pas des éléments mineurs qui ont pris la tangente. Tyler Seguin accusé d’avoir une vie un peu trop dissolue, a été envoyé à Dallas en compagnie de Rich Peverley, en retour de Loui Eriksson, Reilly Smith et du jeune défenseur Joe Morrow. Une vraie prise de risque pour Peter Chiarelli, le DG des Bruins, qui a clairement laissé partir le joueur le plus talentueux du lot avec Seguin, ancien numéro 2 du repêchage 2010. Mais Seguin a sans doute déçu l’organisation par des prestations ternes en playoffs, et l’opération a permis à Boston de libérer l’espace nécessaire sur la masse salariale pour resigner deux de ses plus importants éléments, le gardien Tuukka Rask (8 ans, 56 M$) et le centre Patrice Bergeron (8 ans, 52 M$). C’est toutefois un lourd prix à payer pour le DG des Bruins, car Seguin a tout pour devenir, à terme, un centre de premier plan dans la ligue. Andrew Ference a, quant à lui, été laissé libre, après sept saisons en jaune et noir, alors que Nathan Horton a choisi d’aller toucher le jackpot à Columbus. Enfin, Jaromir Jagr n’a pas été retenu, tout comme le gardien remplaçant Anton Khudobin. Côté arrivées outre Eriksson et Smith, Peter Chiarelli a fait signer un contrat d’un an à Jarome Iginla, qui devra compenser le départ de Horton. L’alignement des Bruins reste très costaud, mais semble tout de même avoir perdu en profondeur. Le top 6 sera néanmoins de grande qualité, avec une première ligne probablement composé du très sous-estimé David Krejci, l’un des centres les plus intelligents de la ligue, du monstre Milan Lucic, et d’Eriksson. Pivotée par le remarquable Patrice Bergeron, l’un des meilleurs, sinon le meilleur joueur des derniers playoffs, la deuxième unité s’appuiera sur le très agaçant, mais aussi très efficace Brad Marchand, et Iginla. Reilly Smith prendra lui la place de Rich Peverley sur la troisième ligne de Boston, qui s’appuiera sur Chris Kelly et Dan Paille, deux éléments très utiles. Enfin, le quatrième trio sera composé de Gregory Campbell, de l’enforcer Shawn Thornton, et d’un troisième à déterminer parmi les jeunes Carl Soderberg, Jordan Caron ou Alex Khokhlachev. Sans être hyper talentueux, ce groupe reste très dense, et, sous la conduite de Claude Julien, particulièrement soucieux de bien jouer dans les deux sens de la patinoire.

Chara, et l’héritier Hamilton
Mais la véritable force de Boston réside dans son backend, dont l’incontestable leader est le géant Zdeno Chara, qui reste, à 36 ans, un phénomène physique, et l’un des défenseurs les plus dominants de la ligue. Il sera associé au très fiable Dennis Seidenberg. L’autre grand talent de la défensive, côté Boston, est nettement plus jeune. A tout juste 20 ans, Dougie Hamilton a connu une excellente première saison avec les Bruins. Il est l’avenir de la franchise à cette position. Adam McQuaid et Johnny Boychuk sont de solides défenseurs NHL, bien dans le moule agressif de Boston. Quant au dernier poste, il se jouera entre Torey Krug, qui a attiré bien des regards en playoffs par sa production offensive, et le plus ordinaire, mais fiable Matt Bartkowski. Cette défense est en tout cas l’une des plus solidaires de la ligue, bien aidée par des attaquants très concernés par l’aspect défensif du jeu, et par un gardien, Tuukka Rask, qui s’est installé confortablement parmi les tout meilleurs gardiens de la ligue. Le Finlandais ne devra toutefois pas s’endormir sur ses lauriers, car ses doublures potentielles, Chad Johnson et Niklas Svedberg, ne donnent que peu de garanties.

L’an dernier:

4e de la conférence Est avec 62 points. Battus en finale de la Stanley Cup par Chicago (4-2). Meilleur pointeur et buteur: Brad Marchand (36 points, 18 buts).

Le joueur à suivre: Jarome Iginla

IginlaIl avait snobé les Bruins pour filer à Pittsburgh au moment de la trade deadline, alors que Boston s’était entendu avec Jay Feaster, le DG des Flames. Mais l’historique capitaine de Calgary a vu ses Pens voler en éclat face à la machine Boston. Il a donc choisi de signer un an à Beantown, pour 6M$, bonus compris. Il devra remplacer Nathan Horton et prouver que le déclin constaté dans ses statistiques n’était que passager. S’il y parvient, Peter Chiarelli aura fait un nouveau gros coup.

La relève: Les meilleurs sont déjà à Boston

Boston n’a pas à proprement parler de blue chip prospect dans ses rangs. Si Malcolm Subban a les moyens de devenir un jour un gardien numéro 1 dans la ligue, il lui faudra du temps pour y arriver, surtout avec Tuukka Rask dans le rôle du starter. Le défenseur Torey Krug a connu d’excellents playoffs, mais ne semble pas destiné à un rôle dans le top 4 d’une équipe NHL à moyen terme. Dans le deal qui a envoyé Tyler Seguin à Dallas, les Bruins ont récupéré le défenseur Joe Morrow, ancien first rounder qui a connu quelques misères depuis son repêchage. La bonne surprise pourrait venir du Russe Alexandre Khokhlachev, petit, mais talentueux, ou de l’ailier Jared Knight, freiné jusqu’ici par les blessures.

Le pronostic de TPPQB

Vegasodds9« Contraint et forcé par la baisse du plafond salarial, Peter Chiarelli a dû bousculer le groupe finaliste de la dernière Coupe Stanley. Le potentiel reste important, mais les Bruins pourraient avoir un petit retard à l’allumage. Ils devraient tout de même lutter avec Detroit, Ottawa et Montréal pour la tête de la division atlantique. Et c’est surtout en playoffs que les Bruins feront des dégâts. »