Season preview: Calgary Flames

Western Conference – Pacific division

Le début d’un long cheminCalgary50

Sven Baertschi est l'un des meilleurs espoirs des Flames, qui entament une reconstruction qui s'annonce douloureuse.

L’ailier suisse Sven Baertschi est l’un des meilleurs espoirs des Flames de Calgary, qui entament cette année une reconstruction qui s’annonce longue, et douloureuse.

Cette fois, Jay Feaster et le front office des Flames ont enfin enclenché l’opération reconstruction. Après quatre saisons sans voir les playoffs, la franchise de l’Alberta prend la route que tous les observateurs lui conseillaient depuis plusieurs années, celle d’un redémarrage complet. Au printemps, le DG des Flames a échangé Jay Bouwmeester et surtout l’emblème Jarome Iginla. Cet été, Miikka Kiprusoff a pris sa retraite, alors qu’Alex Tanguay et Cory Sarich étaient échangés au Colorado. Quant au Tchèque Roman Cervenka, guère convaincant depuis son arrivée au Canada, il est retourné dans la KHL, à Saint-Petersbourg. C’est donc une cure de jeunesse, et sans doute une cure de défaites qui attend Calgary. L’idée est de serrer les dents pendant quelques saisons, pour récupérer suffisamment de jeunes talents pour redevenir compétitif. Un peu à l’image des Oilers d’Edmonton, le rival provincial. Mais la méthode n’apporte aucune garantie. Pour un Pittsburgh ou un Chicago, les exemples ne manquent pas d’équipes qui se sont empêtrées dans ce processus, même si, pour Calgary, il était devenu inévitable. Cette année, les Flames vont donc souffrir. Car le roster dont disposera Bob Hartley sera l’un des plus faibles, si ce n’est le plus faible de toute la ligue. Tout juste soulignera-t-on un top 3 défensif intéressant avec Dennis Wideman, dans le rôle du spécialiste offensif, Mark Giordano dans celui de l’homme de base, et TJ Brodie dans celui du jeune premier. Le reste est pour le moins quelconque, à l’image du limité Shane O’Brien, de Kris Russell, qui n’a pas confirmé les promesses entrevues avec Columbus, de Chris Butler ou de Derek Smith. Dans les buts, l’interrogation est nettement plus forte après le départ de Kiprusoff. Karri Rämö a beau avoir brillé dans la KHL, il va redécouvrir un championnat très différent. Sa doublure, Joey MacDonald, a tout du journeyman de carrière. En revanche, on gardera un œil attentif sur le jeune gardien suisse Reto Berra.

Une attaque pathétique
Mais si devant le filet, les interrogations sont légitimes, pour les attaquants, elles n’existent pas. Le groupe offensif des Flames est simplement mauvais. Mike Cammalleri n’a pas retrouvé son éclat depuis son retour de Montréal. Quant à Jiri Hudler, arrivé l’an dernier de la KHL, il a connu une saison modeste, pour son retour en NHL. Matt Stajan, Lee Stempniak ou David Jones ne sont pas toujours au niveau de leur statut de joueur de deuxième trio, et Roman Horak n’a pas été à la hauteur des espoirs placés en lui par les Flames. Les deux meilleurs éléments offensifs, Cammalleri et Hudler mis à part, seront donc probablement Curtis Glencross, à la fois gritty et capable de scorer, et surtout le très talentueux ailier suisse Sven Baertschi, attendu comme le messie par les fans albertains. A moins que Sean Monahan, repêché l’été dernier, ne fasse le saut dès cette année avec le grand club. Ce serait une vraie prise de risque pour cet espoir au potentiel indéniable, mais qui, à cet âge, risque toujours de se voir grillé par un début prématuré à un si haut niveau de compétition. Le reste de l’alignement est composé de joueurs sans grand potentiel offensif. C’est donc une année particulièrement complexe qui s’annonce pour Calgary, avec comme principal objectif, le repêchage de juin prochain. Il faut souffrir pour renaître.

L’an dernier:

13e de la conférence Ouest avec 42 points. Meilleurs pointeurs: Mike Cammalleri et Lee Stempniak; meilleur buteur: Curtis Glencross (15 buts).

Le joueur à suivre: Karri Rämö

RamoLe successeur de Miikka Kiprusoff arrive de la KHL, où il brillait depuis son départ de Tampa Bay. Le Finlandais va toutefois devoir se réacclimater au jeu nord-américain. Un pari pas forcément gagné d’avance, même si l’on sait que Rämö est un dernier rempart talentueux. Certains observateurs de la KHL lui prédisent même une place parmi les meilleurs gardiens de la ligue à moyen terme. A confirmer sur la glace.

La relève: Monahan en tête d’affiche

Sans avoir réellement commencé sa reconstruction avant cette saison, Calgary a tout de même déjà mis la main sur plusieurs espoirs intéressants A commencer par le défenseur Tyler Wotherspoon, très bon lors des derniers championnats du monde junior. On citera également les ailiers John Gaudreau, Emile Poirier et Morgan Klimchuk ou le robuste défenseur Patrick Sieloff. Mark Jankowski, le pari de Feaster lors du repêchage 2012, a beaucoup de talent, mais va devoir s’adapter à un autre niveau de compétition. Mais la véritable perle du prospect pool des Flames, c’est évident leur premier choix lors du dernier repêchage, le centre ontarien Sean Monahan, un attaquant doté d’un gros gabarit, qui se distingue par une grande maturité défensive pour son jeune âge.

Le pronostic de TPPQB

Vegasodds200« Avec Calgary, à moins que Rämö ne fasse des miracles, il n’y aura pas de surprise. Les Flames seront dans la course pour un lottery pick, et surveilleront de près les meilleurs espoirs du prochain repêchage, Sam Reinhart, Aaron Ekblad ou William Nylander. »