Season preview: Nashville Predators
Western Conference – Central division
Nashville veut enfin oublier Suter

Le portier finlandais Pekka Rinne n’a pas brillé l’an dernier, mais il fait toujours partie de l’élite des gardiens de la ligue.
Un seul être vous manque… Longtemps, Ryan Suter et Shea Weber ont fait le bonheur de Nashville, portant même la franchise du Tennessee à une superbe saison de 104 points voici deux ans. Mais Suter a préféré suivre Zach Parise à Minnesota. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les Predators ont accusé le coup, passant de la quatrième à la quatorzième place de leur conférence l’an dernier. La bonne nouvelle, c’est que le remplaçant de Suter est sans doute déjà dans les rangs de l’organisation, et ce depuis le dernier repêchage. Bénéficiant d’un étonnant concours de circonstances, qui a vu Colorado, Florida et Tampa lui préférer des attaquants, Seth Jones a enfilé la tunique jaune des Predators. Une bénédiction pour la franchise, même si un attaquant de talent n’aurait pas fait tache. Car Jones était le meilleur espoir disponible selon une majorité de scouts. Il débutera la saison avec Nashville, probablement associé à Kevin Klein sur la deuxième paire des Preds. De quoi lui offrir un temps de jeu important, sans forcément une pression énorme. C’est en effet la paire Shea Weber-Roman Josi qui assumera le plus de responsabilités défensives. Weber demeure l’un des meilleurs arrières de la ligue, et le Suisse Josi a connu une très belle saison l’an dernier. Derrière ce quatuor majeur, on devrait rapidement voir émerger le très doué Ryan Ellis, qui pourrait être associé à un autre jeune défenseur, Victor Bartley. De quoi composer une défensive aussi jeune que talentueuse, qui donnera une belle assise à la franchise. Surtout si Pekka Rinne retrouve toutes ses sensations. Sa saison dernière a été assez ordinaire pour un gardien de son envergure. Mais on a appris en fin d’exercice qu’il souffrait de la hanche, une blessure qui lui a valu d’être opéré cet été. De quoi expliquer, sans doute, cette saison un poil décevante. Le grand Finlandais sera donc en reconquête cette année, et partagera la cage avec Magnus Hellberg, prometteur espoir suédois.
Qui va marquer pour les Preds?
Le problème, c’est que même si la jeune défensive est à la hauteur de son talent, Nashville va avoir besoin de marquer pour gagner des matchs. Et ce ne sera pas simple. Les Predators ont perdu Martin Erat à la date limite des échanges. A moyen terme, c’est un trade qui profitera grandement à la franchise, puisque Filip Forsberg est arrivé de Washington en retour. Mais Erat était un solide marqueur de deuxième trio, dans une équipe qui marquait peu, voire très peu. Nashville manque clairement de talent au centre, où ni Mike Fisher, ni David Legwand ne sont des attaquants de premier plan (c’est un euphémisme). David Poile a donc tenté de booster un peu sa ligne de centres, avec le vétéran Matt Cullen. Enfin, Paul Gaustad sera un quatrième centre avec peu d’équivalents dans la ligue. Aux ailes, on attendra surtout beaucoup de Colin Wilson, qui continue sa progression. Sergei Kostitsyn n’ayant pas été prolongé, le Suédois Patric Hornqvist, et le nouveau venu Viktor Stalberg auront la lourde tâche d’alimenter la colonne buts des Preds. Il vaudrait mieux qu’ils tournent à plein régime, car ni Craig Smith, ni Nick Spaling, ni Gabriel Bourque ne rempliront les filets adverses à un rythme suffisant. David Poile s’est par contre intelligemment renforcé avec deux éléments de valeur pour son bottom six, l’ancien des Stars Eric Nystrom, et le tough guy des Caps, Matt Hendricks. On espère donc beaucoup, dans le Tennessee, voir Filip Forsberg s’imposer dans l’équipe, et apporter aux Predators une dose bienvenue de scoring.
L’an dernier:
14e de la conférence Est avec 41 points. Meilleur pointeur: Shea Weber (28 points); meilleur buteur: David Legwand (12 buts).
Le joueur à suivre: Seth Jones
Il était, de l’avis général, le meilleur espoir disponible lors du dernier repêchage. De l’avis de tous… Sauf de celui des trois premières équipes à drafter l’an dernier. Fils du basketteur Ron « Popeye » Jones, Seth est un futur défenseur d’élite dans la ligue. L’an dernier, il a brillé lors du championnat du monde junior. Grand, costaud, fluide, il a tout pour devenir le successeur de Ryan Suter aux côté de Shea Weber. Même si cette année sera sans doute celle de l’adaptation.
La relève: Jones, Forsberg… et c’est (presque) tout
On ne peut pas dire que, mis à part Seth Jones, le prospect pool des Predators est particulièrement reluisant. L’autre grand espoir de la franchise vient d’ailleurs de Washington, qui l’avait repêché voici une saison et a cru bon de l’inclure dans un deal pour Martin Erat. Filip Forsberg est un attaquant très complet, costaud, mature défensivement, et doté d’un excellent lancer. Un futur attaquant de premier ou deuxième trio. Le reste des espoirs de la franchise est moins reluisante. Tout juste citera-t-on le grand centre Austin Watson, l’habile ailier suédois Pontus Aberg et le rugueux Colton Sissons.
Le pronostic de TPPQB
« Les Predators manquent cruellement de talent offensif. Un handicap qui devrait, en toute logique, les priver de playoffs. Mais avec Barry Trotz à la barre, et Pekka Rinne dans les buts, il faut être bien audacieux pour se lancer dans ce genre de pari. Et comme pour Phoenix, si Nashville arrive en playoffs, ce sera une équipe très difficile à éliminer. »