Season preview: Saint Louis Blues

Western Conference – Central division

Il est temps de concrétiser

Tous les ingrédients sont là, encore faut-il les associer avec intelligence. Après des années de misère, Saint Louis a accumulé un nombre impressionnant d’espoirs, qui se sont progressivement imposés au niveau NHL. Mais malgré tout ce talent, les Blues n’arrivent pas encore à s’installer parmi les équipes référence de la ligue. Cet été, le DG Doug Armstrong a vu Andy McDonald et Scott Nichols prendre leur retraite. Il a compensé leurs départs avec deux agents libres, Derek Roy et Maxim Lapierre. A priori, Saint Louis n’a pas perdu au change. Armstrong a également échangé David Perron à Edmonton contre Magnus Paajarvi. Un nouveau pari sur la jeunesse, puisque Paajarvi n’a pas encore justifié tous les espoirs placés sur lui, qui s’explique probablement par des considérations salariales. Le reste de l’équipe reste en place. Et le talent ne manque pas. David Backes, l’un des meilleurs power forwards de la ligue, pivotera le premier trio, en compagnie du très opiniâtre Alex Steen, et du jeune et talentueux sniper Jaden Schwartz. Sur la deuxième unité, le nouveau Derek Roy apportera ses talents de playmaker à ses deux ailiers, le puissant et efficace Chris Stewart, très bon l’an dernier, et le pur talent russe Vladimir Tarasenko. Enfin, sur la troisième unité, Magnus Paajarvi sera associé à Patrik Berglund au centre, et au très dynamique TJ Oshie à l’aile. De quoi composer un top 9 à la fois riche en qualité technique, en agressivité et en muscle. L’an dernier, ce mélange n’avait toutefois pas suffi à faire des Blues une puissance offensive, mais le potentiel est là. La quatrième ligne apportera un savant mix de provocation (Maxim Lapierre), et d’intimidation (Ryan Reaves), avec le fiable Vladimir Sobotka pour compléter l’alignement. Très peu de points faibles, donc, même si Saint Louis manque peut-être d’un attaquant d’élite que sera peut-être, à moyen terme, Tarasenko. Et un groupe parfaitement adapté à la philosophie défensive du coach Ken Hitchcock.

L’étoile Pietrangelo
Pourtant, le point fort des Blues n’est probablement pas à chercher dans leur alignement offensif. Saint-Louis dispose en effet d’un des meilleurs top 6 défensifs de la ligue, mené par le jeune premier Alex Pietrangelo, qui a resigné cet été avec le club, et qui a les moyens de devenir l’un des cinq meilleurs défenseurs de la ligue. Il devrait faire équipe avec Jay Bouwmeester. L’ancien des Flames n’est pas le défenseur dominant que l’on pouvait espérer lors de son repêchage. Mais c’est tout de même un arrière hyper fiable, capable d’avaler les minutes sans coup férir. Sur la deuxième unité, Kevin Shattenkirk est un défenseur offensif redoutable, et son association avec Jordan Leopold a bien fonctionné en fin de saison. Enfin, la paire composée de Barret Jackman et Roman Polak apporte une touche défensive et physique bienvenue à l’alignement. En cas de pépin, Saint Louis pourra compter sur un remarquable septième homme, en la personne d’Ian Cole. Qui devrait d’ailleurs rapidement mettre la pression sur les autres défenseurs de l’effectif. Le seul véritable problème, pour Saint Louis, c’est que son dernier rempart ne donne pas tous les gages de sûreté requis. Détenteur du trophée Jennings (accordé au gardien de la meilleure défense de la ligue), le duo Elliott-Halak a connu une saison difficile l’an dernier. Ils doivent une revanche à leur coach et à leurs fans. S’ils retrouvent leur niveau d’il y a deux saisons, Saint Louis risque de faire mal.

L’an dernier:

4e de la conférence Ouest avec 60 points. Eliminé au premier tour des playoffs par Los Angeles (4-2). Meilleur pointeur et buteur: Chris Stewart (36 points, 18 buts).

Le joueur à suivre: Jaroslav Halak

Où est passé le gardien magique qui avait amené Montréal en finale de la Conférence Est? Depuis son arrivée à Saint Louis, le Slovaque ne brille guère. D’abord du fait d’une concurrence pas évidente avec Brian Elliott, mais surtout parce qu’il n’a pas retrouvé son meilleur niveau. Cette année, les Blues lui ont donné les clefs. Halak est l’incontestable numéro 1, et il va devoir prouver qu’il peut se montrer digne de cette confiance. Sinon, il risque fort de devoir se trouver une nouvelle équipe.

La relève: Le filon est presque épuisé

La plupart des meilleurs jeunes joueurs des Blues sont déjà avec le grand club. Mais Saint Louis compte tout de même sur quelques espoirs intéressants, à commencer par l’ailier Ty Rattie, qui brille dans le junior depuis deux ans. Le Tchèque Dmitri Jaskin a connu une bonne première saison en Amérique du Nord, à Moncton. On citera aussi le défenseur Tommy Vannelli, repêché cette année, ou le gardien Jake Allen, qui a déjà goûté au niveau NHL.

Le pronostic de TPPQB

« Saint Louis n’a pas été très heureux l’an dernier, héritant de Los Angeles dès le premier tour des playoffs, avec une élimination douloureuse à la clef. Mais la franchise du Missouri a les armes pour prendre sa revanche, et attendre, pourquoi pas, au moins la finale de la conférence Ouest. »