Season preview: Vancouver Canucks

Western Conference – Pacific division

Une nouvelle approcheVancouver50

Désormais sans Alain Vigneault pour les diriger, les frères Sedin vont devoir prouver qu'il peuvent maintenir les Canucks sur la voie du succès.

Désormais sans Alain Vigneault pour les diriger, les frères Sedin vont devoir prouver qu’il peuvent maintenir les Canucks sur la voie du succès.

Déjà finis, les Canucks, finalistes de la Coupe Stanley voici trois saisons, vainqueurs du trophée du président voici deux, et troisièmes de la conférence Ouest l’an dernier ? Les analystes canadiens ne font pas toujours dans la dentelle pour leurs franchises. Vancouver reste l’une des formations les plus solides de la ligue, complète à tous les postes. Mais il fallait effectivement changer quelque chose pour que cette équipe demeure compétitive. Le front office des Canucks a donc choisi de se séparer de son coach, Alain Vigneault, dont le style se mariait pourtant bien avec celui de son équipe, pour confier le poste à John Tortorella. Le coach américain, à l’approche plus in your face va tenter de rendre cette équipe plus difficile à jouer. Tortorella exige de ses joueurs un engagement permanent, et l’alchimie avec les joueurs de l’équipe actuelle ne sera pas forcément facile à trouver. Même si Vancouver a du talent à revendre. A commencer par celui de ses deux stars, les frères Sedin. Les jumeaux suédois n’ont pas connu une saison étincelante l’an dernier, mais ils comptent parmi les attaquants les plus doués du monde du hockey. Sans parler de leur complicité quasi télépathique. Ils devraient poursuivre leur fructueuse association avec le teigneux ailier québécois Alex Burrows. Le deuxième trio sera pivoté par Ryan Kesler, un remarquable joueur two way qui a malheureusement connu de nombreuses blessures depuis deux saisons. Il sera associé à Chris Higgins, ancien du Canadien, et à Jannik Hansen, David Booth ou Zack Kassian. La troisième unité devrait être menée par le jeune et talentueux Jordan Schroeder, avec peut-être un autre jeune joueur, Nicklas Jensen. De quoi composer un top 9 de grande qualité, même s’il manque sans doute un peu d’expérience par rapport à ses prédécesseurs. La faute aux départs de Mason Raymond, Maxim Lapierre et Derek Roy, que Mike Gillis, le DG, n’a pu retenir du fait de la baisse du salary cap. L’alignement offensif se complètera avec les Dale Weise, Tom Sestito, et les nouveaux venus Mike Santorelli et Brad Richardson.

Quel Luongo devant le filet?
En défense, les Canucks restent solidement équipés. Keith Ballard, une erreur de casting, a vu son contrat racheté. Il est remplacé, numériquement, par le Suisse Yannick Weber, qui pourrait apporter un plus au powerplay de Vancouver, à condition toutefois de se tailler un poste. Car l’ancien Montréalais sera en concurrence avec le jeune Frank Corrado. Pour les autres postes, tout semble déjà bien arrêté, avec une première paire de grande qualité, composée du très fluide Suédois Alexander Edler, et de l’ancien de Nashville, Dan Hamhuis. Une paire très complémentaire. Jason Garrison fera lui équipe avec Kevin Bieksa, pour un autre duo équilibré. Enfin, le cinquième poste est promis à Chris Tanev. Vancouver dispose donc d’une brigade défensive solide et polyvalente, qui aura pour tâche de protéger son gardien. Mais contrairement à l’an dernier, ce ne sera pas Cory Schneider. Le gardien américain, que le front office avait désigné comme le numéro 1, a été échangé aux Devils lors de la draft, contre leur premier choix, ce qui a permis à Mike Gillis et à ses scouts de repêcher Bo Horvat. Une issue inattendue qui a résulté de l’incapacité du DG des Canucks à trouver preneur pour Roberto Luongo, le numéro 1 précédent, qui aura attendu toute la saison dernière d’être échangé. En vain. Il devra donc garder la cage d’une franchise qui l’avait publiquement annoncé partant. Pas évident au plan mental. 

L’an dernier:

3e de la conférence Ouest avec 59 points. Eliminés au premier tour des playoffs par San Jose (4-0). Meilleurs pointeurs: Henrik Sedin (34 points); meilleur buteur: Alexandre Burrows (13 buts).

Le joueur à suivre: Roberto Luongo

LuongoDépassé par Cory Schneider dans l’esprit de son coach et de son DG ; quasiment assuré de quitter Vancouver ; inéchangeable du fait de son lourd contrat. Roberto Luongo, après avoir porté les Canucks sur ses épaules étaient devenu indésirable. Mais l’échange de Cory Schneider lui réouvre la porte pour devenir le patron de la franchise de Colombie Britannique. Son talent n’est pas en question, mais le gardien québécois aura-t-il le mordant nécessaire, après avoir été quasiment poussé dehors?

La relève: Plusieurs perles offensives

Vancouver repêche tard, mais ça n’a pas empêché la franchise de mettre la main sur quelques beaux espoirs offensifs. A commencer par le costaud et très compétitif centre de London, Bo Horvat, repêché l’été dernier. Mais on citera également les petits formats Hunter Shinkaruk et Jordan Schroeder, au talent indéniable, le Danois Nicklas Jensen, ou le centre two way de Belleville, Brendan Gaunce. Tous ne trouveront pas leur place dans le roster des Canucks, que ce soit cette saison ou dans un avenir plus lointain, mais c’est une base intéressante pour Vancouver.

Le pronostic de TPPQB

Vegasodds12« La fenêtre de tir reste ouverte pour les Canucks, qui peuvent compter sur un effectif riche et équilibré. Reste que l’on peut s’interroger à la fois sur les prestations à venir de Roberto Luongo, et surtout sur la façon dont les joueurs s’adapteront à l’exigence de John Tortorella. Si la mayonnaise prend, il faudra compter avec Vancouver pour une place en playoffs, et sans doute un parcours long en séries éliminatoires. Dans le cas contraire, la saison pourrait être pénible »