Jean Béliveau, le gentleman hockeyeur, n’est plus
C’est l’un des plus beaux symboles du hockey montréalais et mondial qui s’envole. Jean Béliveau, 83 ans, s’est éteint hier à son domicile de Longueil. Celui que tout le Québec appelait avec respect et affection Monsieur Béliveau, était malade depuis plusieurs années. Avec lui, le hockey perd l’un de ses plus remarquables ambassadeurs.
Centre immensément doué – pour beaucoup de spécialiste, c’est sans doute Mario Lemieux qui lui ressembla le plus -, Béliveau a longtemps reculé son passage dans la NHL. Au point que Franck Selke, le patron du Canadien, a fini par… acheter la ligue semi pro dans laquelle il évoluait afin de s’attacher ses services. Une fois arrivé à Montréal, le « Gros Bill » est devenu l’emblème du Canadien, avec lequel il a remporté 10 coupes Stanley, assurant la transition entre la grande dynastie montréalaise des années 1950, incarnée par Maurice Richard, et celle des années 1970, dont le héros était Guy Lafleur. Homme posé, joueur exceptionnel, Béliveau était aussi un leader remarquable, qui a fait l’unanimité tout au long de sa carrière, sur et en dehors des patinoires. Les réactions ont été nombreuses et émues à l’annonce de son décès.