Season preview 2017-2018 : Pittsburgh Penguins
Eastern Conference – Metropolitan division
Un peu affaiblis, mais toujours affamés

Evgeni Malkin et Sidney Crosby. Le tandem terrible des Penguins a fait de lourds dégâts en playoffs (47 points en 25 matchs à eux deux).
Ils l’ont fait ! Favoris après une campagne 2016 dominée aussi bien dans le jeu que dans les résultats, les Penguins ont réussi l’exploit de remporter une deuxième Coupe Stanley consécutive il y a trois mois, un accomplissement inédit depuis près de 20 ans et les Red Wings de Scotty Bowman. Dans une ligue de plus en plus égalitaire, la prouesse est de taille pour l’équipe bâtit par le GM Jim Rutherford mais elle s’explique aussi surtout par la stabilité d’un effectif quasi-inchangé, contrairement aux vainqueurs des années précédentes. Moins dominateurs et chanceux par moments, les Pens n’ont néanmoins pas été épargnés par les blessures avec l’absence préjudiciable de leur défenseur numéro 1 Kris Letang.
Pittsburgh possède aussi la meilleure attaque car elle possède le meilleur deuxième centre de la ligue, honteusement oublié de la liste des 100 meilleurs joueurs de NHL l’an dernier (car Russe ?). Evgeni Malkin est, lorsqu’il est en pleine possession de ses moyens, un des cinq meilleurs joueurs de la ligue. Gros, grand, fort, doté de mains incroyables, il est un talent intergénérationnel. Malheureusement pour les Pens, le Russe est fragile et a encore manqué 20 matchs cette année, sa moyenne depuis quatre ans. Malgré ça, il est toujours aussi efficace quand il joue (72 point en 62 matchs) et dirige avec brio la deuxième ligne des Penguins. A sa droite, Phil Kessel reste une valeur sûre. Vivement critiqué lors de sa dernière saison chez les Maple Leafs, il a prouvé que, bien entouré, il est l’un des meilleurs snipers de la ligue. Avec 70 points en 82 matchs dont 30 en PP (meilleur total chez les Pens) et 25 points en 23 matchs de playoffs, Phil the Thrill a trouvé son rythme de croisière et semble apprécié l’ombre de ses deux premiers centres. Ces deux all-stars seront assistés par Carl Hagelin. La fusée suédoise a clairement raté sa saison, jamais à 100%, souvent blessé, il n’a pas produit (22 points en 61 matchs) et a souvent paru brouillon avec le puck. Il aura eu tout l’été pour se refaire une santé.

Le lineup probable
Jack Guentzel (#59) – Sidney Crosby (#87) – Conor Sheary (#43)
Patric Hornqvist (#72) – Evgeni Malkin (#71) – Phil Kessel (#81)
Carl Hagelin (#62) – Greg McKeeg (#13) – Bryan Rust (#17)
Scott Wilson (#23) – Carter Rowney (#37) – Ryan Reaves (#75)
Tom Kühnhackl (#34)
Brian Dumoulin (#8) Kris Letang (#58)
Ian Cole (#28) – Justin Schultz (#4)
Olli Määtä (#3) – Matt Hunwick (#22)
Derrick Pouliot (#51)
Matt Murray (#30)
Antti Niemi (#31)
Coach: Mike Sullivan
PITTSBURGH PENGUINS
Création: 1967
Propriétaires: Mario Lemieux, Ron Burkle, depuis 1999.
Patinoire: PPG Paint Arena
Palmarès: 5 Stanley Cups (1991, 1992, 2009, 2016, 2017)
Equipe affiliée AHL:
Wilkes-Barre/Scranton Penguins
L’AN DERNIER
2e de la Conférence Ouest avec 111 points.
Vainqueurs de la Coupe Stanley face aux Predators de Nashville (4-2)
Meilleur pointeur et buteur : Sidney Crosby (89 points, 44 buts).
Le joueur à suivre :
JAKE GUENTZEL
Auteur d’une entrée fracassante dans la ligue en novembre dernier avec un doublé pour son premier match, le reste de la saison de Guentzel a suivi le même chemin. Après ses 33 points en 40 matchs de saison régulière, Guentzel s’est surtout révélé à la face du monde du hockey en terminant meilleur buteur des séries éliminatoires avec 13 buts (21 points), à un but du record de Dino Ciccarelli datant de 1981. Bien calé à la gauche de Sidney Crosby, Le petit mais rapide Américain ne semble pas vouloir s’arrêter en si bon chemin, en témoigne sa prolifique présaison (9 points en 3 matchs). Vif, Intelligent et disposant d’un tir qu’il déclenche très rapidement, il a les cartes en main pour confirmer qu’il a tout d’un futur grand.
La relève :
LE RÉSERVOIR EST VIDE
Classement ESPN : 31e. Quand ils ne l’échangent pas à la trade deadline, ils le font au repêchage. Cette année encore l’État-major s’est débarrassé de son premier choix (31e overall) pour acquérir Ryan Reaves. La profondeur du prospect pool s’en ressent donc plus que jamais. Néanmoins, l’avenir au poste de gardien semble assuré pour longtemps avec, en plus de Murray, avec deux solides espoirs : Tristan Jarry (44ème overall en 2013) et Filip Gustavsson (55ème en 2015). Le premier vient de réaliser une très bonne saison en AHL (92,5% d’arrêts de moyenne en 45 matchs) pour sa première année en tant que titulaire. Le second est lui un espoir à plus long-terme et pourra remplacer Jarry dans le cage du club école dans un ou deux ans. Pour le reste, aucun espoir de premier plan ne se démarque si ce n’est Daniel Sprong (45ème en 2015). Le néerlandais, doté d’un tir surpuissant, est bien revenu après une délicate opération à l’épaule et devrait tranquillement progresser chez les baby pens. Les Pens ont aussi signé ce printemps le power forward Zach Aston-Reese. Meilleur pointeur de la NCAA l’an passé, il semble s’être bien acclimaté en AHL. Ensuite, les Pens s’appuient sur une fillière NCAA qui a fait ses preuves avec l’undrafté Adam Johnson, un centre two way qui doit encore s’épaissir ou encore Sam Lafferty (113ème en 2014), un autre projet à long terme. En défense, Zachary Lauzon, drafté en 51ème position en 2016 semble déjà être le meilleur espoir. Le Québécois, meilleur défenseur la LHJMQ l’an dernier semble cependant limité offensivement. Dylan Fink, un autre joueur non drafté de NCAA pourrait surprendre en AHL, défenseur mobile de 24 ans, il sort d’une saison de 36 points en 41 matchs avec UMass-Lowell..
Le pronostic de TPPQB
Si le dernier doublé datait de 20 ans, le dernier triplé date lui de 34 ans, l’ère des dynasties. Pourtant, avec l’éclosion des baby-Pens et un effectif plutôt stable malgré la perte du précieux Bonino, l’équipe du capitaine Crosby apparaît comme favorite face aux équipes prétendantes frustrés depuis maintenant deux ans. S’ils conservent cette soif de victoire, Les Pens devraient lutter avec les Capitals pour la tête de la division métropolitaine, et, comme l’an dernier, l’affrontement probable entre les deux cadors de la division en demi finale de conférence devrait être décisif pour la suite.