Season preview: Ottawa Senators

Eastern Conference – Atlantic Division

La vie sans AlfieOttawa

Après une saison pourrie par une blessure au tendon d'Achille qui lui a coûté l'essentiel de la saison dernière, la star suédoise des Sénateurs revient avec l'envie de prouver qu'il n'a rien perdu de son talent.

Après une année pourrie par une blessure au tendon d’Achille qui lui a coûté l’essentiel de la saison dernière, la star suédoise des Sénateurs revient avec l’envie de prouver qu’il n’a rien perdu de son talent.


Depuis dix-sept ans, le numéro 11 des Sénateurs était sa propriété. Depusi treize ans, il était l’inamovible capitaine de la franchise ontarienne. Daniel Alfredsson était Ottawa, et inversement. Mais la belle histoire a pris fin l’été dernier, quand le Suédois a accepté la proposition de contrat des Red Wings de Detroit qui, ironie du sort, rejoignent précisément cette saison la nouvelle division Atlantique, où figurent aussi les Sens. Tout ça pour quelques dollars de plus, que le club n’a pas voulu lui offrir, et auxquels le joueur a refusé de renoncer. C’est donc un véritable tremblement de terre pour les Sénateurs, qui ne perdent sans doute pas leur meilleur joueur, mais très certainement leur plus grand leader. Bryan Murray, le DG des Sens, a donc très vite réagi, obtenant les services de Bobby Ryan dans un échange avec Anaheim qui lui a coûté le prometteur suédois Jakob Silfverberg, le jeune ailier américain Stefan Noesen, et un choix de première ronde lors du prochain repêchage. La profondeur du roster de son équipe le lui permettait. Avec Jason Spezza, qui a raté l’essentiel de la dernière saison, et Milan Michalek, qui en a raté la moitié, Ryan composera une première ligne rapide et talentueuse. La deuxième unité s’appuiera, elle sur le talent de Kyle Turris. Le choix numéro 3 de la draft 2007 semble enfin arriver à maturité. Il a d’ailleurs terminé meilleur buteur et pointeur des Sens l’an dernier, et réalisé de bons playoffs. Avec lui, deux jeunes joueurs talentueux, Cory Conacher, acquis du Lightning la saison dernière dans l’échange qui a envoyé Ben Bishop en Floride, et Mika Zibanejad, qui tenteront de faire oublier Silfverberg. A moins que ce ne soit Jean-Gabriel Pageau, épatant en playoffs, notamment contre Montréal, qui s’impose le premier. Les joueurs de talent ne manquent pas, mais au-delà de la première ligne, ça manque un peu d’expérience. Bryan Murray a donc fait signer Clarke MacArthur, qui a fait de bonnes choses à Toronto, et peut compter sur sa génération intermédiaire, celle des Greening, Erik Condra et Zach Smith. Sans oublier le costaud Chris Neil, qui joue toujours un rôle important dans cette équipe.

Un esprit de corps remarquable
En défense aussi, Ottawa a perdu un vétéran important. Très utile l’an dernier pendant la blessure de Karlsson, Sergei Gonchar n’a pas été retenu et a signé avec Dallas. Ce qui laisse Ottawa, sinon dépourvu, du moins un peu moins outillé sur l’avantage numérique. Même si Joe Corvo, arrivé cet été et qui a d’autres lacunes, n’est pas le plus maladroit dans cet exercice. Reste qu’avec Erik Karlsson, l’équipe de Paul MacLean possède sans doute le meilleur défenseur de la ligue sur le powerplay. Blessé toute une partie de la saison, le Suédois n’a pas connu de brillants playoffs, mais on mettra cela sur le compte de ce retour tardif. Cette année, il sera probablement associé au très stable Marc Methot, pendant que le vétéran Chris Philips continuera d’enseigner le métier au costaud et prometteur Jared Cowen. Le reste de la défensive des Sens est jeune, mais ne manque pas de talent, à l’image de Patrick Wiercioch. Enfin dans les buts, on sera attentif aux prestations de Craig Anderson, brillantissime l’an dernier, mais qui n’a pas toujours démontré une grande régularité d’une saison sur l’autre. En cas de défaillance, Robin Lehner est vu par l’organisation et les spécialistes du poste comme le futur starter d’Ottawa. Le potentiel est en tout cas là pour les Sénateurs, jeunes et ambitieux, et il y a fort à parier que cette équipe ne fera pas pire au niveau des blessures. L’esprit de corps affiché l’an dernier, et les bons résultats obtenus, malgré les vents contraires, sont ainsi particulièrement prometteur pour cette saison et celles à venir. Paul MacLean, l’entraîneur à la moustache particulièrement fournie, n’a pas récolté le trophée Jack Adams (meilleur coach de la ligue) pour rien…

L’an dernier:

7e de la conférence Est avec 56 points. Eliminés au deuxième tour des playoffs par Pittsburgh (4-1). Meilleur pointeur Cory Conacher et Kyle Turris (29 points); meilleur buteur: Kyle Turris (12 buts).

Le joueur à suivre: Bobby Ryan

ryanIl a fait les frais des gros contrats signés par Ryan Getzlaf et Corey Perry, mais aussi d’une saison moins bonne qu’à l’accoutumée. Bobby Ryan n’en demeure pas moins un attaquant de premier trio redoutable, rapide, puissant et adroit. Le joueur, c’est une quasi certitude, est aujourd’hui supérieur à celui qu’il remplace, Daniel Alfredsson. Mais il n’aura certainement pas l’impact du Suédois sur le vestiaire des Sens.

La relève: Beaucoup de talent devant

Ottawa repêche bien, et même très bien depuis quelques années. Et logiquement, sa banque d’espoirs est des plus attractives, avec en tête de liste le numéro 17 du dernier repêchage, Curtis Lazar, un attaquant scoreur, mais aussi très au point défensivement. Matt Puempel et Mark Stone – s’il parvient à compenser son manque de vitesse –  ont les arguments pour devenir de solides marqueurs au niveau NHL. On citera aussi le défenseur Cody Ceci, qui ne manque pas de talent, et le frenchy Stéphane Da Costa, qui devra toutefois s’étoffer pour prétendre jouer en NHL.

Le pronostic de TPPQB

Vegasodds30« Trajectoire ascendante en prévision pour les Senateurs. L’équipe de Paul MacLean a montré qu’elle avait de la moelle l’an dernier. Cette saison, si elle surmonte le départ de son emblématique capitaine, elle a les moyens de prouver qu’elle fait partie des meilleurs équipes de la conférence est et de retrouver les playoffs. Et l’avantage de la glace est un objectif raisonnable. »