Season preview: Detroit Red Wings

Eastern Conference – Atlantic Division

Retrouvailles entre vieux amis

Ils sont enfin de retour. Exilés dans la Conférence Ouest (baptisée Campbell Conference jusqu’en 1993) depuis 1981, les Red Wings de Detroit retrouvent cette saison leur conférence originelle suite au reformatage de la ligue. Un juste retour des choses pour la franchise, qui faisait partie des six équipes originelles et retrouvera donc l’essentiel de ses rivaux historiques, Boston, Toronto, et Montréal. Avec un calendrier plus light, et une opposition sans doute moins forte que celle de la division centrale, Detroit risque donc de faire du dégât cette saison. L’an dernier, les Wings, privés pour la première fois de Thomas Holmström et surtout du mythe Nick Lidström en défense, ont peiné à se faire une place en playoffs. Mais une fois qualifié, Detroit a fait des étincelles, sortant les Ducks d’Anaheim, pourtant deuxièmes de la conférence ouest, avant de ne s’incliner qu’au match 7 face au futur vainqueur de la Coupe Stanley, Chicago. Et cet été, Ken Holland n’est pas resté les bras croisés. Si Valtteri Filppula a pris la direction de Tampa, le DG l’a immédiatement remplacé par Stephen Weiss, qui aura l’occasion de montrer qu’il est un excellent hockeyeur, loin du contexte lénifiant de la Floride. Surtout, Holland a obtenu, à la surprise générale, la signature de Daniel Alfredsson. L’ancien capitaine des Senators apportera toute son expérience à une équipe déjà très complète. A l’image des deux futurs comparses d' »Alfie » sur la première ligne, le magicien Pavel Datsyuk, et Henrik Zetterberg, l’un des meilleurs joueurs two way de la ligue. Sur la deuxième ligne, Stephen Weiss sera sans doute associé aux deux solides vétérans suédois Johan Franzen et Mikael Samuelsson. A moins que le très talentueux Gustav Nyquist ne s’impose, ou que Tomas Tatar ne franchisse un palier. Detroit compte aussi d’excellents joueurs de bottom six comme Justin Abdelkader ou Darren Helm, s’il retrouve ses moyens, ainsi que le vétéran Todd Bertuzzi, ou le très agaçant Jordin Tootoo. Surtout, Detroit dispose de beaucoup de profondeur, ce qui lui permet de jouer avec quatre lignes de qualité, et donc d’imposer un rythme important à ses adversaires

La confirmation Jimmy Howard
En défense, si personne ne remplacera jamais Nicklas Lidström, sans doute un des tout meilleurs défenseurs de l’histoire du jeu, Niklas Kronwall s’est néanmoins établi comme un solide arrière numéro 1. Sûr, agressif, il forme une paire efficace avec son compatriote Jonathan Ericsson. L’autre vétéran, Kyle Quincey, fera lui équipe avec Jakub Kindl. Le prometteur défenseur tchèque s’est imposé l’an dernier dans le top 6 des Wings, et poursuivra sa progression cette année. Comme le talentueux Brendan Smith, qui doit toutefois montrer plus de maîtrise. L’an passé, la surprise est venue du free agent Danny DeKeyser, qui a signé en mars et s’est immédiatement trouvé une place dans l’alignement de Detroit. On comptera sur lui, ainsi que sur le jeune Xavier Ouellet pour faire oublier Carlo Colaiacovo, qui a quitté le club en tant qu’agent libre. Il y a donc du talent en défense, pour Detroit, mais sans doute un petit manque d’expérience. Il n’est pas exclu que Ken Holland aille chercher un vétéran d’ici le début de la saison pour compléter son effectif. Ce qui est sûr, en revanche, c’est que Detroit n’a pas de souci à se faire pour le poste de gardien de but. Jimmy Howard a en effet confirmé, depuis quelques saisons, tout le bien que l’on pensait de lui. Il est aujourd’hui l’un des meilleurs gardiens américains, et pourrait tout à fait être du voyage pour les JO de Sochi. Quant à sa doublure, Jonas Gustavsson, c’est un très solide backup. Les Wings disposent donc de beaucoup d’atouts. La seule véritable inconnue, en fait, est de savoir combien le passage à l’Est leur rapportera de points.

L’an dernier:

7e de la Conférence Ouest avec 56 points. Eliminés au deuxième tour des playoffs par Chicago (4-3). Meilleur pointeur et buteur: Pavel Datsyuk (15 buts, 49 points).

Le joueur à suivre: Daniel Alfredsson

Il a été l’un des ailiers les plus forts de la ligue. Mais Daniel Alfredsson est désormais loin de ses années de gloire. L’ex-capitaine d’Ottawa reste toutefois un vétéran plein de talent et son attitude est exemplaire. Il devrait se fondre à merveille dans le collectif bien huilé des Red Wings. Et sans doute donner quelques maux de tête à ses anciens coéquipiers. L’attente est en tout cas très importante autour du Suédois.

La relève: La nouvelle génération est bientôt prête

Quelle est donc la recette des Wings? Alors que la franchise du Michigan repêche souvent tard, elle continue d’être alimenté par un impessionnant flux de talents. Et après un petit ralentissement, les espoirs risquent d’affluer dans les prochaines années. Les Grand Rapids Griffins, le club école de Detroit, a d’ailleurs gagné la coupe Calder l’an dernier. Et après les débuts prometteurs de Gustav Nyquist l’an dernier, on devrait voir assez rapidement le Slovaque Tomas Tatar, ainsi que l’excellent défenseur québécois Xavier Ouellet. Mais le meilleur est sans doute à venir avec Calle Jarnkrok. Le centre de Brynas doit s’épaissir un peu, mais beaucoup le comparent déjà à Henrik Zetterberg. Detroit compte aussi dans ses rangs un prometteur jeune gardien, le Tchèque Petr Mrazek, et a tenté un pari avec l’inconstant, mais très talentueux ailier québécois Anthony Mantha. Et l’on n’oubliera pas l’ailier tchèque Martin Frk, très bon l’an dernier avec Halifax.

Le pronostic de TPPQB

« Les nouveaux camarades de jeu de Detroit risque de vite déchanter. C’est un sérieux concurrent qui revient dans la division Atlantique, avec du talent, de la profondeur, et suffisamment de jeune talent pour rester compétitif de longues années. Pour peu que ses jeunes confirment dès cette année les Wings pourraient même concurrencer Boston pour la première place de la division, voire Pittsburgh pour celle de la Conférence Est. Detroit est de retour, et ça risque de faire mal. »