Season preview: San Jose Sharks

Western Conference – Pacific division

Combien de temps encore ?San-Jose50

Meilleur buteur des Sharks l'an passé, Logan Couture s'installe de plus en plus comme la grande star de San Jose, avant même les déclinants Joe Thornton et Patrick Marleau.

Meilleur buteur des Sharks l’an passé, Logan Couture s’installe de plus en plus comme la grande star de San Jose, avant même les anciennes vedettes, Joe Thornton et Patrick Marleau.

Après des années à jouer les gros bras, les Sharks rentrent doucement dans le rang. Mais après des années à jouer les chokers en playoffs, la franchise semble enfin capable d’y tenir son rang. Un paradoxe qui complique considérablement la lecture du potentiel de cette équipe, qui, l’an dernier, a sorti sans ménagement les Canucks avant de ne céder qu’au match 7 face à Los Angeles. Ce qui est sûr, c’est que le noyau des Sharks est vieillissant, à l’image du trio Joe Thornton – Patrick Marleau – Dan Boyle. Mais les vétérans ont encore du gaz, et Doug Wilson a choisi de lui faire confiance encore quelques saisons. Le DG des Sharks n’a donc opéré que des changements mineurs dans son équipe cet été, avec les départs de role players comme TJ Galiardi, Thomas Greiss et Tim Kennedy, et l’arrivée d’un joueur de troisième trio, Tyler Kennedy, en provenance des Penguins. Il faut dire que Wilson avait déjà fait quelques changements à la date limite des échanges, envoyant Ryan Clowe et Douglas Murray à l’Est en retour de quelques choix de repêchage. Et au vu de la postseason, ces départs n’ont pas été trop préjudiciables. San Jose continue de s’appuyer sur une attaque puissante, conduite par Logan Couture, une star émergente dans la ligue. Couture pivotera le premier trio avec le toujours efficace Patrick Marleau, et Brent Burns, qui apporte son gros gabarit. La deuxième unité sera elle centrée par Joe Thornton, qui demeure l’un des meilleurs passeurs de la ligue. Il fera équipe avec le fragile, mais supertalentueux Martin Havlat, et le rugueux Raffi Torres. A moins que Joe Pavelski ne monte d’un cran. Dans le cas contraire, le centre américain devrait jouer avec le nouveau venu Tyler Kennedy, et l’ex grand espoir du Wild, James Sheppard. San Jose attend aussi beaucoup de son premier choix de 2012, le centre tchèque Tomas Hertl.

Antti Niemi, atout maître oublié
Pour parvenir enfin à la finale de Stanley Cup que la franchise convoite en vain depuis son arrivée dans la ligue, San Jose aura besoin d’une défense au top de ses possibilités. Car si Marc-Edouard Vlasic est un excellent défenseur, trop sous-estimé, Dan Boyle n’est plus l’arrière d’élite qu’il était il y a quelques saisons. Il demeure néanmoins un très bon défenseur offensif. Il sera associé à Matt Irwin, l’un des arrières qui monte à San Jose. Sur la deuxième paire, Vlasic évoluera probablement avec Justin Braun, un autre jeune défenseur qui commence à se faire une place intéressante dans la ligue. Enfin, la dernière paire sera à connotation défensive, avec deux anciens de la maison revenu en Californie après des années loin du bercail, Brad Stuart et Scott Hannan. A moins que le Québécois Jason Demers ou l’ancien grand espoir Nick Petrecki ne viennent brouiller les cartes. Même vieillissante, c’est une escouade défensive de qualité, qui protège Antti Niemi, gardien finlandais aussi solide que sous-estimé, même après avoir conquis la Coupe avec Chicago voici trois saisons. L’ensemble est drivé par Todd McLellan, un coach compétent, dont le style offensif se marie à merveille avec les qualités de son effectif.

L’an dernier:

6e de la conférence Ouest avec 57 points. Eliminés par Los Angeles en demi finale de la conférence Ouest (4-3). Meilleurs pointeurs: Joe Thornton (40 points); meilleur buteur: Logan Couture (23 buts).

Le joueur à suivre: Brent Burns

BurnsC’est un itinéraire quelque peu tourmenté que celui de l’ancien choix de première ronde de Minnesota. Repêché comme attaquant, c’est en défense qu’il s’est imposé comme un élément important du Wild, avant d’être échangé à San Jose. L’an dernier, Todd McLellan l’a pourtant repositionné en attaque, où son gros gabarit fait du bien à l’attaque des Sharks. L’an dernier, avec ce changement de poste, Burns a tout de même inscrit une vingtaine de points, dont 9 buts.

La relève: la filière europénne

Si l’essentiel du prospect pool des Sharks vient d’Amérique du Nord, les deux meilleurs espoirs de San Jose sont européens. Tomas Hertl est un centre two way talentueux, qui a connu une excellente saison en Extraliga, le championnat tchèque. Il aura sa chance de se faire une place dans le roster californien. Mirco Mueller, lui, devra repasser par la case junior. Mais les scouts des Sharks comptent beaucoup sur le défenseur suisse, grand et très bon patineur, pour devenir l’un des hommes de base de l’arrière garde californienne dans le futur. Le reste est moins attrayant. On citera quand même Nick Petrecki, qui n’a pas progressé au rythme espéré, et Freddie Hamilton, frère de Dougie, des Bruins.

Le pronostic de TPPQB

Vegasodds16« La fenêtre se referme, mais San Jose a encore un coup à jouer cette saison, avec un effectif équilibré. A voir, tout de même, comment les vétérans clefs de l’équipe (Boyle, Thornton, Marleau, et même Stuart et Hannan) tiendront le choc sur une saison à 82 matchs. Les Sharks devraient retrouver les playoffs, et seront capables d’y faire quelques dégâts. Sans doute pas assez pour prétendre à une finale de conférence, cela dit. »